Légendes
chang_e_benyue.swf
source: http://edu.ocac.gov.tw/biweekly/447/d/d3/index.htm
Si la legende de Chang'e vous interresse, lisez cette légende en version française:
http://fr.gbtimes.com/culture/change-ben-yue-la-femme-de-la-lune
chang_e_benyue.swf
source: http://edu.ocac.gov.tw/biweekly/447/d/d3/index.htm
Si la legende de Chang'e vous interresse, lisez cette légende en version française:
http://fr.gbtimes.com/culture/change-ben-yue-la-femme-de-la-lune
Ecoutez le conte de Chang'é Ben Yue
(Source: Audio Lingua, conte racoonté par professeur Li Yanru)
中秋节
农历的八月十五日是中秋节。
农历的一、二、三月是春季,四、五、六月是夏季,七、八、九月是秋季,十、十一、十二月是冬季。八月十五是中分秋季的一日,所以把这一天叫做「中秋」。
秋天是一个收获的季节。在农村里,中秋节也是全家共享丰收的节日。
「月饼」是在中秋节吃的一种饼,它是圆形的, 象征八月十五日的圆月。在中秋节吃月饼, 和在端午节吃粽子一样, 都是中国人的习俗。
农历的一、二、三月是春季,四、五、六月是夏季,七、八、九月是秋季,十、十一、十二月是冬季。八月十五是中分秋季的一日,所以把这一天叫做「中秋」。
秋天是一个收获的季节。在农村里,中秋节也是全家共享丰收的节日。
「月饼」是在中秋节吃的一种饼,它是圆形的, 象征八月十五日的圆月。在中秋节吃月饼, 和在端午节吃粽子一样, 都是中国人的习俗。
Télécharger le texte - http://issuu.com/pingwenchen/docs/zhongqiujie
Télécharger le MP3 : zhongqiu_rapide.mp3
A lire :
嫦娥奔月Cháng'é bēn yuè L'envol d'une fée vers la lune
中秋节Zhōngqiū jié Fête de la Mi-automne
Légendeschang_e_benyue.swf
source: http://edu.ocac.gov.tw/biweekly/447/d/d3/index.htm
Si la legende de Chang'e vous interresse, lisez cette légende en version française:
http://fr.gbtimes.com/culture/change-ben-yue-la-femme-de-la-lune
zhongqiu_yuebing.swf
月餅 Gâteaux de la lune
Fête de la lune Houyi & Chang'e
Le Projet Chang'e: du rêve à la réalité
Source: http://www.rmhb.com.cn/chpic/htdocs/france/200801/news/2-1.htm
Il y a 4 000 ans, une femme légendaire, Chang'e, s'enfuit de la Terre vers la Lune avoir dérobé un élixir de longue vie. Ce conte est connu de nombreux enfants chinois, tandis que le thème de la Lune se rencontre souvent dans les œuvres littéraires chinoises. En automne 2007, le satellite lunaire chinois Chang'E a été lancé avec succès, transformant finalement en réalité le mythe transmis en Chine de géné ration en génération depuis des centaines de siècles.
Projet Chang'e Le 24 octobre 2007, au crépuscule, sur la base de lancement de Xichang, dans la province du Sichuan, se sont rassemblés des journalistes et visiteurs privilégiés qui contemplaient de loin la fusée fixée sur son affût, tandis que plus nombreux encore étaient les Chinois assis devant leur téléviseur pour regarder l'émission diffusant le lancement en direct, attendant ce grand moment. Base de lancement des satellites chinois, Xichang avait déjà lancé une gamme impressionnante de satellites, mais aucune fois ne revêtait l'attrait de ce jour-là.
A 17H39, tout était prêt, la fusée porteuse était érigée sur une plate-forme de lancement. Sur la paroi de la fusée figuraient quelques caractères chinois de grande taille et de couleur bleue "Exploration lunaire de la Chine", qui attiraient tous les regards.
A 18H05, la fusée porteuse a démarré l'allumeur. La lueur des flammes ardentes et les bruits grondeurs ont permis aux spectateurs qui regardaient de loin d'éprouver le tremblement du sol, alors que les innombrables téléspectateurs voyaient à la télévision la fusée parvenir à lancer un satellite lunaire de 2 350 kilos, Chang'e I.
Le 31 octobre, à 17H28, Chang'e I est entré en orbite intermédiaire entre la Terre et la Lune, commençant officiellement son voyage vers la Lune. Ensuite, le satellite a accéléré sa vitesse de vol à 10,9 km par seconde pour gagner son orbite circumlunaire, à 380 000 km de la Lune.
Le 26 novembre, le premier ministre chinois Wen Jiabao s'est rendu au Centre de commandement et de contrôle du vol dans la Cité aérospatiale de Beijing pour voir la démonstration simulée du fonctionnement de Chang'e I et écouter sur place l'enregistrement vocal et un morceau de musique transmis à la Terre par Chang'e I avant de dévoiler la première photo de la surface lunaire capturée par satellite. Cette image révèle la zone s'étendant du 83o au 57o parallèle et du 70o au 54o méridien, couvrant une surface de 280 km de largeur et 460 km de longueur. La région couverte par l'image est située sur les hauteurs de la Lune, sur lesquelles sont disséminées des fosses de choc, petites et grandes, d'aspects et structures divers, formées à des époques différentes. La diffusion de la première image de la surface lunaire a marqué le succès du projet de prospection de la Lune.
Selon Ouyang Ziyuan, scientifique en chef du programme de recherches sur la Lune, le satellite Chang'e I accomplira 4 objectifs scientifiques : la prise d'une image en trois dimensions, l'analyse de la teneur des éléments utiles de la surface lunaire et de la répartition des espèces de substances, l'identification des caractéristiques du sol lunaire et des conditions spatiales entre la Terre et la Lune.
Le lancement du satellite Chang'e I, qui fait partie intégrante du projet d'exploration humaine de la Lune, a créé beaucoup de précédents :
- il a procuré la toute première image lunaire en trois dimensions au moyen de la stéréophotographie. C'était également le premier de ses 4 objectifs scientifiques. Avant celle-ci, aucune photo lunaire complète en 3D n'avait été prise dans le monde.
- il a prospecté pour la première fois des éléments de la surface lunaire. Cette fois-ci, la Chine va analyser 14 sortes d'éléments, soit 9 à ajouter aux 5 éléments déjà recueillis par les Etats-Unis.
-il a sondé pour la première fois l'épaisseur du sol lunaire avec un radiomètre à micro-ondes. Bien que ce travail ait été effectué, on n'avait jamais étendu la mesure de l'épaisseur de son sol à toute la Lune.
-sa mission d'observation astronomique est la première à utiliser la télécommande d'un spationef. La Chine ne possédant pas de stations de télécommande spécialisées dans l'espace extra-atmosphérique et ses stations actuelles ne pouvant appuyer qu'un spationef proche de la Terre, l'utilisation d'un radiotélescope a donc joué un rôle important dans l'observation et la télécommande du spationef.
- cette mission représente enfin la première coopération avec les stations de Kourou, de Nez Bnorcia et de Maspalomas du Bureau spatial européen et celle de la CEE chilienne, intervenues dans la phase de télécommande de l'engin spatial.
Le satellite Chang'e I transportait des combustibles suffisants pour un an, durant lequel il transmettra en continu des informations. Uns fois tous les appareils mis en fonctionnement, les données transmises par satellite seront de 3 MB par seconde, pour un volume total de 28 trillions au terme de l'année. "Les données obtenues par Chang'e I seront publiées et exploitées le plus possible", annonce un responsable du projet. Selon l'usage international, un an après, ces données seront partagées avec tous les pays du monde.
Le rêve aérospatial d'un Chinois
Herbert S Zim, expert en fusées américain, mentionna, dans son livre Fusée et réacteur publié en 1945, un mandarin chinois, Wan Hu, de la fin du 14ème siècle. Ce Chinois installa 47 grosses roquettes au dossier d'une chaise et s'attacha lui-même à l'avant, un grand cerf-volant entre les mains. Il fit ensuite allumer les roquettes par ses domestiques pour s'envoler à l'aide de la force de propulsion des fusées combinées à celle ascendante du cerf-volant. Malheureusement, il ne put réaliser ses rêves et mourut à l'atterrissage. Mais il restera le premier à avoir tenté de s'envoler de notre planète. Dans les années 1970, un mont annulaire repéré sur la Lune a été baptisé du nom de Wan Hu par la Fédération internationale d'Astronomie en l'honneur de ce pionnier du vol humain.
Bien que la tentative de Wan Hu ait été une inspiration honorable, le rêve aérospatial des Chinois ne s'est réellement matérialisé que dans les années 70 du XXème siècle.
Le 24 avril 1970, la fusée porteuse Longue Marche I a réussi son premier lancement et mis sans encombre le premier satellite artificiel terrestre sur l'orbite prévue. Ainsi la Chine est-elle devenue le cinquième pays à lancer de façon indépendante des satellites derrière l'ex-Union soviétique, les Etats-Unis, la France et le Japon.
Mais l'Union soviétique et les Etats-Unis devançaient largement les autres pays : moins de 5 ans après avoir le lancement d'un satellite artificiel, l'astronaute soviétique Yury Alekseyevich Gagarine effectuait le premier vol spatial habité et prononçait la première salutation humaine à l'intention d'éventuels habitants de l'extra-atmosphère. En 1962, les Etats-Unis ont également envoyé dans l'espace leur astronaute John Herschel Glenn. Les progrès foudroyants des deux grandes puissances influencèrent profondément les scientifiques chinois, qui accélérèrent leur propre programme de recherches sur le vol habité. Le 28 juillet 1966, une cabine abritant un petit chien surnommé "Shanshan" et une grande souris blanche fut récupérée avec succès par une fusée d'essai biologique.
Encouragés par ce succès, les scientifiques chinois furent convaincus que puisque les animaux pouvaient être récupérés sains et saufs à terre, un astronaute pouvait aussi être envoyé dans l'espace et rentrer en vie. Le 8 janvier 1968, lors de la réunion d'étude sur le premier vaisseau habité, celui-ci fut baptisé "Shuguang I" fut classé projet confidentiel.
Regrettablement, le projet s'est arrêté à mi-chemin à cause des limites des ressources nationales. Deux plans de "Shuguang I", mesurant plus de deux mètres de longueur et plus d'un mètre de largeur, ont été soigneusement conservés jusqu'à nos jours dans les archives de l'Académie de recherche sur la technologie spatiale de Chine.
En 1978, la Chine acheva sa grande révolution culturelle et débuta la réforme et l'ouverture sur l'extérieur ; l'année suivante, le dirigeant chinois Deng Xiaoping effectuait une visite officielle aux Etats-Unis et visitait le Centre astronautique Lyndon B. Johnson à Houston. Guidé par un astronaute américain, Deng Xiaoping monta sur le simulateur d'un avion astronautique pour éprouver personnellement la situation de descente de 100 000 pieds d'altitude au terrain. Cette expérience a probablement laissé une profonde impression à ce dirigeant chinois. Depuis lors, la Chine a encore accéléré le rythme de ses recherches sur la navigation aérospatiale.
En 1994, après un an de préparatifs, l'Académie de recherche de technologie spatiale de Chine a achevé l'étude des faisabilités de la prospection lunaire et proposé la conception du premier satellite lunaire chinois. Selon eux, les conditions étaient réunies pour le développement des activités de sondage de la Lune. En 1998, le plan de développement des activités de prospection de la Lune était élaboré par l'Académie des Sciences de Chine.
Le livre blanc «Astronautique de Chine», publié en 2000 par le gouvernement chinois, précisait que les études prospectives préalables au sondage de l'espace extra-atmosphérique avec la prospection lunaire pour axe principal devaient être inscrites comme objectifs de développement pour les dix ans à venir. Le 23 janvier 2004, le premier ministre chinois Wen Jiabao ratifiait le projet de sondage de Lune. Le 25 février 2004, le groupe de direction du Projet organisait sa première réunion et adoptait «La demande générale sur le développement du projet de sondage de la Lune», tout en baptisant ce Projet "Chang'e".
Le projet Chang'e constitue la première partie du projet de sondage de la Lune, divisé en trois phases. Premièrement, un satellite pouvant évoluer avec stabilité autour de la Lune et prospecter la totalité de sa surface; deuxièmement, il faudra parvenir à contrôler l'atterrissage d'un détecteur et permettre à un robot de marcher à la surface de la Lune afin d'effectuer une reconnaissance minutieuse ; troisièmement, il faudra à terme ramener les échantillons recueillis à terre. Le projet dans sa globalité s'achèvera en 2010 environ. Au terme de la phase de sondage de la Lune, la Chine pourra initier son programme d'exploration humaine de la Lune.
En évoquant la signification du projet de sondage de la Lune, Ouyang Ziyuan a souligné que beaucoup de personnes ignoraient les enjeux de la prospection lunaire. Lors du lancement du premier satellite, les gens ordinaires n'ont pas compris la valeur de l'évènement. Le projet américain Apollo a ainsi entrainé non seulement des progrès scientifiques, économiques et militaires des Etats-Unis, mais aussi permis à plus de 3 000 réalisations scientifiques d'être utilisées dans les domaines de la production et de la vie. Selon des calculs récents faits par des Américains, la proportion entre investissements et rentabilité est de 1:14 pour le projet Apollo. Par exemple, avant le projet Apollo, la stabilité des ondes TV et de radiodiffusion était mauvaise, ce que les enseignements du projet Apollo ont permis de corriger. La Chine espère ainsi que le projet Chang'e sera une impulsion pour le progrès technologique dans tous les domaines. "La Chine s'oppose à la militarisation de l'espace. Le projet de sondage de la Lune n'a aucun but militaire, tandis que le satellite Chang'e n'est muni d'aucun équipement militaire", a annoncé un responsable de la Commission scientifique, technique et industrielle pour la Défense nationale.
La légende de Chang'e
On dit qu'au 24ème siècle avant notre ère, la Chine avait établi un Service spécialisé dans l'observation astronomique. Les premiers récits sur l'éclipse de Lune ont été découverts dans les inscriptions sur carapaces et os datées de l'an 1 500 avant J.-C. A un siècle de l'ère chrétienne, le scientifique chinois Zhang Heng exposa le principe de l'éclipse de Lune. La Lune, astre le plus proche de la Terre, attire les regards des Chinois depuis l'antiquité. Dans la mythologie chinoise, la Lune est étroitement associée au nom d'une femme. Elle s'appelle Chang'e.
Les légendes sur le dieu de la Lune existent dans le monde entier. Mais le plus étonnant est ce que le dieu de Lune dans des mythes de nombreuses nations se trouve être une déesse. Citons par exemple, la mythologie grecque ancienne, dans laquelle la divinité de la Lune s'appelle Artemis, sœur puînée d'Apollo et déesse de la chasse, tandis que dans la mythologie romaine, elle porte le nom de Diana. Dans la mythologie japonaise, il y a une princesse de la Lune nommé Kaguyahime. Mawu dans la mythologie africaine, Ixchel dans celle maya et Coyolxauhqui dans celle aztèque sont toutes des déesses.
Selon les mythologues, s'il existe autant de légendes sur les déesses de la Lune, c'est que les hommes primitifs liaient les besoins humains fondamentaux dont la naissance et la récole des aliments à la Lune. Celle-ci a donc été personnifiée par une déesse. Aux yeux des hommes primitifs, femmes et lune avaient une nature identique : la grossesse et la pleine lune, le cycle menstruel suivant le cycle lunaire. Ils pensaient que les graines végétales n'étaient que des grains durs comme des graviers, et que c'était l'énergie de la Lune qui leur donnait vie (la chaleur de Soleil incitant seulement la poussée des gemmules). La Lune fut donc considérée comme une source de force pour les femmes enceintes et la déesse tutélaire des femmes.
L'histoire de Chang'e est tragique : Chang'e est une déesse de la Lune et son mari Hou Yi est un dieu de la guerre excellant au tir à l'arc et faisant mouche à tous les coups. Quand des oiseaux de proie et des bêtes féroces apparurent au monde et menacèrent l'humanité, le roi du Ciel envoya Hou Yi sur Terre pour éliminer ces fléaux. Sur l'ordre du roi, il descendit parmi les êtres humains avec sa femme Chang'e. Très audacieux, Hou Yi fit vite disparaître les animaux nuisibles. Au moment où il acheva sa tâche eut lieu une chose inattendue : dans le ciel apparurent 10 soleils en même temps!
Les 10 soleils étaient tous fils du roi du Ciel ; ils surgirent par surprise dans les cieux seulement pour faire une mauvaise plaisanterie. La température de la terre s'éleva soudainement, la forêt et les cultures s'enflammèrent, les rivières séchèrent et les populations moururent du soleil ardent. Hou Yi eut le cœur serré devant les souffrances des peuples. Il s'efforça patiemment de ramener les 10 soleils à la raison et leur demanda de partir tour à tour chaque jour.
Mais les conseils de Hou Yi n'eurent aucun effet. Sa patience étant à bout, il banda son arc et décocha des flèches sur les soleils. Il tira 9 soleils d'un seul trait, le dernier soleil reconnut son crime et demanda grâce.
Hou Yi liquida les fléaux aux yeux du monde, mais offensa le roi du Ciel, car il tua 9 de ses fils. Celui-ci se mit dans une colère noire et ne permit pas aux époux Hou Yi de revenir au ciel.
Hou Yi décida alors de rester parmi les humains, mais sa femme Chang'e n'était pas satisfaite de la rude vie de ce bas-monde et blâma son mari pour avoir tué les fils du roi.
Hou Yi entendit dire que dans le mont Kunlun vivait un Immortel qui avait un élixir de longue vie. Si l'on prenait ce remède, on pourrait monter au ciel. Lors de la fête de la mi-automne (le 15ème jour du 8ème mois du calendrier lunaire), Chang'e profita de l'absence de Hou Yi pour prendre le remède et s'enfuit sur la lune. Elle s'installa au palais Guanghan. De retour dans son foyer, il comprit que sa femme était partie seule au ciel. Il en fut triste.
Mais une fois arrivée sur la lune, Chang'e mena une vie très solitaire. Seul un petit lapin l'accompagnait. Elle restait donc au palais à couler des jours moroses. Celui du 15ème jour du 8ème mois du calendrier lunaire lui était particulièrement douloureux, car elle se souvenait de leur vie heureuse du passé.
Depuis lors, le 15ème jour du 8ème mois du calendrier lunaire est devenu la fête de la mi-automne, au moment de laquelle toute la famille se rassemble pour manger des gâteaux de lune sous la clarté lunaire. Depuis des siècles, des poètes et écrivains évoquent la fête de mi-automne pour symboliser la nostalgie du pays natal et l'aspiration à une vie heureuse. Li Shangyin, poète du 9ème siècle de l'ère chrétienne écrivit un poème titré "Chang'e" pour évoquer la solitude et le remords de cette déesse de la Lune.
«Une lueur de bougie a jeté son ombre sur un paravent,
La Voie lactée s'est assombrie et les étoiles de l'aube se sont estompées.
Chang'e devrait regretter d'avoir dérobé l'élixir,
Et elle reste dans la solitude nuit après nui ».
Par rapport à Chang'e, les femmes d'aujourd'hui mènent une vie plus heureuse. Sur la base de lancement du satellite Chang'e I, on peut découvrir des femmes partout. "Le projet de prospection du sol lunaire a mobilisé une centaine d'unités avec quelque 10 000 personnes. Un quart d'entre elles sont des femmes", explique un responsable du projet. Lorsqu'un jour les Chinois marcheront vraiment sur la Lune, Chang'e ne se sentira peut-être plus seule.
Il y a 4 000 ans, une femme légendaire, Chang'e, s'enfuit de la Terre vers la Lune avoir dérobé un élixir de longue vie. Ce conte est connu de nombreux enfants chinois, tandis que le thème de la Lune se rencontre souvent dans les œuvres littéraires chinoises. En automne 2007, le satellite lunaire chinois Chang'E a été lancé avec succès, transformant finalement en réalité le mythe transmis en Chine de géné ration en génération depuis des centaines de siècles.
Projet Chang'e Le 24 octobre 2007, au crépuscule, sur la base de lancement de Xichang, dans la province du Sichuan, se sont rassemblés des journalistes et visiteurs privilégiés qui contemplaient de loin la fusée fixée sur son affût, tandis que plus nombreux encore étaient les Chinois assis devant leur téléviseur pour regarder l'émission diffusant le lancement en direct, attendant ce grand moment. Base de lancement des satellites chinois, Xichang avait déjà lancé une gamme impressionnante de satellites, mais aucune fois ne revêtait l'attrait de ce jour-là.
A 17H39, tout était prêt, la fusée porteuse était érigée sur une plate-forme de lancement. Sur la paroi de la fusée figuraient quelques caractères chinois de grande taille et de couleur bleue "Exploration lunaire de la Chine", qui attiraient tous les regards.
A 18H05, la fusée porteuse a démarré l'allumeur. La lueur des flammes ardentes et les bruits grondeurs ont permis aux spectateurs qui regardaient de loin d'éprouver le tremblement du sol, alors que les innombrables téléspectateurs voyaient à la télévision la fusée parvenir à lancer un satellite lunaire de 2 350 kilos, Chang'e I.
Le 31 octobre, à 17H28, Chang'e I est entré en orbite intermédiaire entre la Terre et la Lune, commençant officiellement son voyage vers la Lune. Ensuite, le satellite a accéléré sa vitesse de vol à 10,9 km par seconde pour gagner son orbite circumlunaire, à 380 000 km de la Lune.
Le 26 novembre, le premier ministre chinois Wen Jiabao s'est rendu au Centre de commandement et de contrôle du vol dans la Cité aérospatiale de Beijing pour voir la démonstration simulée du fonctionnement de Chang'e I et écouter sur place l'enregistrement vocal et un morceau de musique transmis à la Terre par Chang'e I avant de dévoiler la première photo de la surface lunaire capturée par satellite. Cette image révèle la zone s'étendant du 83o au 57o parallèle et du 70o au 54o méridien, couvrant une surface de 280 km de largeur et 460 km de longueur. La région couverte par l'image est située sur les hauteurs de la Lune, sur lesquelles sont disséminées des fosses de choc, petites et grandes, d'aspects et structures divers, formées à des époques différentes. La diffusion de la première image de la surface lunaire a marqué le succès du projet de prospection de la Lune.
Selon Ouyang Ziyuan, scientifique en chef du programme de recherches sur la Lune, le satellite Chang'e I accomplira 4 objectifs scientifiques : la prise d'une image en trois dimensions, l'analyse de la teneur des éléments utiles de la surface lunaire et de la répartition des espèces de substances, l'identification des caractéristiques du sol lunaire et des conditions spatiales entre la Terre et la Lune.
Le lancement du satellite Chang'e I, qui fait partie intégrante du projet d'exploration humaine de la Lune, a créé beaucoup de précédents :
- il a procuré la toute première image lunaire en trois dimensions au moyen de la stéréophotographie. C'était également le premier de ses 4 objectifs scientifiques. Avant celle-ci, aucune photo lunaire complète en 3D n'avait été prise dans le monde.
- il a prospecté pour la première fois des éléments de la surface lunaire. Cette fois-ci, la Chine va analyser 14 sortes d'éléments, soit 9 à ajouter aux 5 éléments déjà recueillis par les Etats-Unis.
-il a sondé pour la première fois l'épaisseur du sol lunaire avec un radiomètre à micro-ondes. Bien que ce travail ait été effectué, on n'avait jamais étendu la mesure de l'épaisseur de son sol à toute la Lune.
-sa mission d'observation astronomique est la première à utiliser la télécommande d'un spationef. La Chine ne possédant pas de stations de télécommande spécialisées dans l'espace extra-atmosphérique et ses stations actuelles ne pouvant appuyer qu'un spationef proche de la Terre, l'utilisation d'un radiotélescope a donc joué un rôle important dans l'observation et la télécommande du spationef.
- cette mission représente enfin la première coopération avec les stations de Kourou, de Nez Bnorcia et de Maspalomas du Bureau spatial européen et celle de la CEE chilienne, intervenues dans la phase de télécommande de l'engin spatial.
Le satellite Chang'e I transportait des combustibles suffisants pour un an, durant lequel il transmettra en continu des informations. Uns fois tous les appareils mis en fonctionnement, les données transmises par satellite seront de 3 MB par seconde, pour un volume total de 28 trillions au terme de l'année. "Les données obtenues par Chang'e I seront publiées et exploitées le plus possible", annonce un responsable du projet. Selon l'usage international, un an après, ces données seront partagées avec tous les pays du monde.
Le rêve aérospatial d'un Chinois
Herbert S Zim, expert en fusées américain, mentionna, dans son livre Fusée et réacteur publié en 1945, un mandarin chinois, Wan Hu, de la fin du 14ème siècle. Ce Chinois installa 47 grosses roquettes au dossier d'une chaise et s'attacha lui-même à l'avant, un grand cerf-volant entre les mains. Il fit ensuite allumer les roquettes par ses domestiques pour s'envoler à l'aide de la force de propulsion des fusées combinées à celle ascendante du cerf-volant. Malheureusement, il ne put réaliser ses rêves et mourut à l'atterrissage. Mais il restera le premier à avoir tenté de s'envoler de notre planète. Dans les années 1970, un mont annulaire repéré sur la Lune a été baptisé du nom de Wan Hu par la Fédération internationale d'Astronomie en l'honneur de ce pionnier du vol humain.
Bien que la tentative de Wan Hu ait été une inspiration honorable, le rêve aérospatial des Chinois ne s'est réellement matérialisé que dans les années 70 du XXème siècle.
Le 24 avril 1970, la fusée porteuse Longue Marche I a réussi son premier lancement et mis sans encombre le premier satellite artificiel terrestre sur l'orbite prévue. Ainsi la Chine est-elle devenue le cinquième pays à lancer de façon indépendante des satellites derrière l'ex-Union soviétique, les Etats-Unis, la France et le Japon.
Mais l'Union soviétique et les Etats-Unis devançaient largement les autres pays : moins de 5 ans après avoir le lancement d'un satellite artificiel, l'astronaute soviétique Yury Alekseyevich Gagarine effectuait le premier vol spatial habité et prononçait la première salutation humaine à l'intention d'éventuels habitants de l'extra-atmosphère. En 1962, les Etats-Unis ont également envoyé dans l'espace leur astronaute John Herschel Glenn. Les progrès foudroyants des deux grandes puissances influencèrent profondément les scientifiques chinois, qui accélérèrent leur propre programme de recherches sur le vol habité. Le 28 juillet 1966, une cabine abritant un petit chien surnommé "Shanshan" et une grande souris blanche fut récupérée avec succès par une fusée d'essai biologique.
Encouragés par ce succès, les scientifiques chinois furent convaincus que puisque les animaux pouvaient être récupérés sains et saufs à terre, un astronaute pouvait aussi être envoyé dans l'espace et rentrer en vie. Le 8 janvier 1968, lors de la réunion d'étude sur le premier vaisseau habité, celui-ci fut baptisé "Shuguang I" fut classé projet confidentiel.
Regrettablement, le projet s'est arrêté à mi-chemin à cause des limites des ressources nationales. Deux plans de "Shuguang I", mesurant plus de deux mètres de longueur et plus d'un mètre de largeur, ont été soigneusement conservés jusqu'à nos jours dans les archives de l'Académie de recherche sur la technologie spatiale de Chine.
En 1978, la Chine acheva sa grande révolution culturelle et débuta la réforme et l'ouverture sur l'extérieur ; l'année suivante, le dirigeant chinois Deng Xiaoping effectuait une visite officielle aux Etats-Unis et visitait le Centre astronautique Lyndon B. Johnson à Houston. Guidé par un astronaute américain, Deng Xiaoping monta sur le simulateur d'un avion astronautique pour éprouver personnellement la situation de descente de 100 000 pieds d'altitude au terrain. Cette expérience a probablement laissé une profonde impression à ce dirigeant chinois. Depuis lors, la Chine a encore accéléré le rythme de ses recherches sur la navigation aérospatiale.
En 1994, après un an de préparatifs, l'Académie de recherche de technologie spatiale de Chine a achevé l'étude des faisabilités de la prospection lunaire et proposé la conception du premier satellite lunaire chinois. Selon eux, les conditions étaient réunies pour le développement des activités de sondage de la Lune. En 1998, le plan de développement des activités de prospection de la Lune était élaboré par l'Académie des Sciences de Chine.
Le livre blanc «Astronautique de Chine», publié en 2000 par le gouvernement chinois, précisait que les études prospectives préalables au sondage de l'espace extra-atmosphérique avec la prospection lunaire pour axe principal devaient être inscrites comme objectifs de développement pour les dix ans à venir. Le 23 janvier 2004, le premier ministre chinois Wen Jiabao ratifiait le projet de sondage de Lune. Le 25 février 2004, le groupe de direction du Projet organisait sa première réunion et adoptait «La demande générale sur le développement du projet de sondage de la Lune», tout en baptisant ce Projet "Chang'e".
Le projet Chang'e constitue la première partie du projet de sondage de la Lune, divisé en trois phases. Premièrement, un satellite pouvant évoluer avec stabilité autour de la Lune et prospecter la totalité de sa surface; deuxièmement, il faudra parvenir à contrôler l'atterrissage d'un détecteur et permettre à un robot de marcher à la surface de la Lune afin d'effectuer une reconnaissance minutieuse ; troisièmement, il faudra à terme ramener les échantillons recueillis à terre. Le projet dans sa globalité s'achèvera en 2010 environ. Au terme de la phase de sondage de la Lune, la Chine pourra initier son programme d'exploration humaine de la Lune.
En évoquant la signification du projet de sondage de la Lune, Ouyang Ziyuan a souligné que beaucoup de personnes ignoraient les enjeux de la prospection lunaire. Lors du lancement du premier satellite, les gens ordinaires n'ont pas compris la valeur de l'évènement. Le projet américain Apollo a ainsi entrainé non seulement des progrès scientifiques, économiques et militaires des Etats-Unis, mais aussi permis à plus de 3 000 réalisations scientifiques d'être utilisées dans les domaines de la production et de la vie. Selon des calculs récents faits par des Américains, la proportion entre investissements et rentabilité est de 1:14 pour le projet Apollo. Par exemple, avant le projet Apollo, la stabilité des ondes TV et de radiodiffusion était mauvaise, ce que les enseignements du projet Apollo ont permis de corriger. La Chine espère ainsi que le projet Chang'e sera une impulsion pour le progrès technologique dans tous les domaines. "La Chine s'oppose à la militarisation de l'espace. Le projet de sondage de la Lune n'a aucun but militaire, tandis que le satellite Chang'e n'est muni d'aucun équipement militaire", a annoncé un responsable de la Commission scientifique, technique et industrielle pour la Défense nationale.
La légende de Chang'e
On dit qu'au 24ème siècle avant notre ère, la Chine avait établi un Service spécialisé dans l'observation astronomique. Les premiers récits sur l'éclipse de Lune ont été découverts dans les inscriptions sur carapaces et os datées de l'an 1 500 avant J.-C. A un siècle de l'ère chrétienne, le scientifique chinois Zhang Heng exposa le principe de l'éclipse de Lune. La Lune, astre le plus proche de la Terre, attire les regards des Chinois depuis l'antiquité. Dans la mythologie chinoise, la Lune est étroitement associée au nom d'une femme. Elle s'appelle Chang'e.
Les légendes sur le dieu de la Lune existent dans le monde entier. Mais le plus étonnant est ce que le dieu de Lune dans des mythes de nombreuses nations se trouve être une déesse. Citons par exemple, la mythologie grecque ancienne, dans laquelle la divinité de la Lune s'appelle Artemis, sœur puînée d'Apollo et déesse de la chasse, tandis que dans la mythologie romaine, elle porte le nom de Diana. Dans la mythologie japonaise, il y a une princesse de la Lune nommé Kaguyahime. Mawu dans la mythologie africaine, Ixchel dans celle maya et Coyolxauhqui dans celle aztèque sont toutes des déesses.
Selon les mythologues, s'il existe autant de légendes sur les déesses de la Lune, c'est que les hommes primitifs liaient les besoins humains fondamentaux dont la naissance et la récole des aliments à la Lune. Celle-ci a donc été personnifiée par une déesse. Aux yeux des hommes primitifs, femmes et lune avaient une nature identique : la grossesse et la pleine lune, le cycle menstruel suivant le cycle lunaire. Ils pensaient que les graines végétales n'étaient que des grains durs comme des graviers, et que c'était l'énergie de la Lune qui leur donnait vie (la chaleur de Soleil incitant seulement la poussée des gemmules). La Lune fut donc considérée comme une source de force pour les femmes enceintes et la déesse tutélaire des femmes.
L'histoire de Chang'e est tragique : Chang'e est une déesse de la Lune et son mari Hou Yi est un dieu de la guerre excellant au tir à l'arc et faisant mouche à tous les coups. Quand des oiseaux de proie et des bêtes féroces apparurent au monde et menacèrent l'humanité, le roi du Ciel envoya Hou Yi sur Terre pour éliminer ces fléaux. Sur l'ordre du roi, il descendit parmi les êtres humains avec sa femme Chang'e. Très audacieux, Hou Yi fit vite disparaître les animaux nuisibles. Au moment où il acheva sa tâche eut lieu une chose inattendue : dans le ciel apparurent 10 soleils en même temps!
Les 10 soleils étaient tous fils du roi du Ciel ; ils surgirent par surprise dans les cieux seulement pour faire une mauvaise plaisanterie. La température de la terre s'éleva soudainement, la forêt et les cultures s'enflammèrent, les rivières séchèrent et les populations moururent du soleil ardent. Hou Yi eut le cœur serré devant les souffrances des peuples. Il s'efforça patiemment de ramener les 10 soleils à la raison et leur demanda de partir tour à tour chaque jour.
Mais les conseils de Hou Yi n'eurent aucun effet. Sa patience étant à bout, il banda son arc et décocha des flèches sur les soleils. Il tira 9 soleils d'un seul trait, le dernier soleil reconnut son crime et demanda grâce.
Hou Yi liquida les fléaux aux yeux du monde, mais offensa le roi du Ciel, car il tua 9 de ses fils. Celui-ci se mit dans une colère noire et ne permit pas aux époux Hou Yi de revenir au ciel.
Hou Yi décida alors de rester parmi les humains, mais sa femme Chang'e n'était pas satisfaite de la rude vie de ce bas-monde et blâma son mari pour avoir tué les fils du roi.
Hou Yi entendit dire que dans le mont Kunlun vivait un Immortel qui avait un élixir de longue vie. Si l'on prenait ce remède, on pourrait monter au ciel. Lors de la fête de la mi-automne (le 15ème jour du 8ème mois du calendrier lunaire), Chang'e profita de l'absence de Hou Yi pour prendre le remède et s'enfuit sur la lune. Elle s'installa au palais Guanghan. De retour dans son foyer, il comprit que sa femme était partie seule au ciel. Il en fut triste.
Mais une fois arrivée sur la lune, Chang'e mena une vie très solitaire. Seul un petit lapin l'accompagnait. Elle restait donc au palais à couler des jours moroses. Celui du 15ème jour du 8ème mois du calendrier lunaire lui était particulièrement douloureux, car elle se souvenait de leur vie heureuse du passé.
Depuis lors, le 15ème jour du 8ème mois du calendrier lunaire est devenu la fête de la mi-automne, au moment de laquelle toute la famille se rassemble pour manger des gâteaux de lune sous la clarté lunaire. Depuis des siècles, des poètes et écrivains évoquent la fête de mi-automne pour symboliser la nostalgie du pays natal et l'aspiration à une vie heureuse. Li Shangyin, poète du 9ème siècle de l'ère chrétienne écrivit un poème titré "Chang'e" pour évoquer la solitude et le remords de cette déesse de la Lune.
«Une lueur de bougie a jeté son ombre sur un paravent,
La Voie lactée s'est assombrie et les étoiles de l'aube se sont estompées.
Chang'e devrait regretter d'avoir dérobé l'élixir,
Et elle reste dans la solitude nuit après nui ».
Par rapport à Chang'e, les femmes d'aujourd'hui mènent une vie plus heureuse. Sur la base de lancement du satellite Chang'e I, on peut découvrir des femmes partout. "Le projet de prospection du sol lunaire a mobilisé une centaine d'unités avec quelque 10 000 personnes. Un quart d'entre elles sont des femmes", explique un responsable du projet. Lorsqu'un jour les Chinois marcheront vraiment sur la Lune, Chang'e ne se sentira peut-être plus seule.